Présentation du projet
Le projet Vassillissa a débuté par une image, que j’ai trouvée sur internet, et que je connaissais très bien depuis ma petite enfance. L’image illustrait une héroïne des contes slaves, seule, au milieu de la forêt magique, tenant un bâton et un crâne humain, qui éclairait son chemin de ses yeux lumineux.
“Tiens, j’aime beaucoup ça”, m’a dit Fabrice. “Ca vient d’où ?”
Des contes. Les contes originaux sont souvent bruts et cruels, ça parle de la vérité.
Qu’est-ce qu’elle fait? Elle cherche à s’en sortir, elle construit son chemin.
C’est pour cette raison que nous avons commencé à explorer divers contes slaves, et à s’inspirer des auteurs contemporains, pour parler d’une adolescente qui cherche à trouver son chemin.
Nous avons parcouru le chemin. Chemin d’écriture et de recherches de la verité au plateau, la vérité d’aujourd’hui, la vérité de Vassilissa en 2024.
Nous nous sommes posé des millions de questions... Est-ce une fugue où bien un suicide ?...
Qu’est-ce qui la dérange au point de se trouver dans une forêt si obscure de son propre gré ?...
CE VOYAGE EST POUR LES ADULTES QUI N’ONT PAS PEUR DES BRUITS DES MONSTRES NOCTURNES, AINSI QUE POUR LES ENFANTS QUI COMMENCENT LEUR CHEMIN VERS LE MONDE DES ADULTES.
Inspiré des paysages et des histoires des contes populaires slaves, le spectacle se nourrit des textes d’Alexandre Afanassiev (“Contes populaires russes”), mais également des textes d’Alexandre Pouchkine (“La Roussalka”).
Afanassiev a rassemblé le plus grand nombre de contes slaves, il a largement contribué à la connaissance, la propagation et la légitimation de la culture et des croyances populaires russes. Il présente un ensemble d’univers à la fois cruels et mystiques et son influence a été considérable.
Les contes populaires slaves ont été également une source d’inspiration pour Alexandre Pouchkine. Dans “La Roussalka”, une oeuvre inachevée, profonde et mélancolique, nous retrouvons le drame d’une jeune fille qui d’amour se suicide, et se métamorphose en cette créature mythique qui charme les hommes par leur chant et les attire tout près du bord pour les entraîner avec elle...
LES CONTES SLAVES
Théâtre contemporain /
art numérique
Tout public à partir de 9 ans75 mn
Production CIE DISRUPT
Création au Plongeoir - Espace Culturel Altitude 500 de Grasse en décembre 2024
COMPAGNIE EN RÉSIDENCE ET CRÉATION AVEC LE SOUTIEN DU THÉÂTRE NATIONAL DE NICE - CDN NICE CÔTE D’AZUR, L’ENTRE-PONT, NICE ET LE PLONGEOIR - ESPACE CULTUREL ALTITUDE 500, GRASSE.
LA COMPAGNIE EST SOUTENUE PAR LE DÉPARTEMENT DES ALPES-MARITIMES ET LA VILLE DE NICE.
Dossier de presse
Nous avons tous besoin d’un moment de solitude, un moment de réflexion, surtout après une dispute.
Pour moi, Vassilissa est avant tout une histoire intergénérationnelle, adressée en particulier aux ados et pré-ados, mais également à leurs parents.
Bien qu’elle nous entraine dans l’histoire qui lui est propre, on s’y retrouve tous un peu. Cette histoire, que Vassilissa s’invente, enfermée dans sa chambre, la dépasse, elle s’y perd. Les accusations qu’elle verbalise, contre ses parents et l’injustice qu’elle vit au quotidien, amène son imaginaire dans les souvenirs sombres qu’elle revit à nouveau, et dont elle a peur. Les mots tendres, elle n’arrive pas à les dire en face, mais ils sont là aussi.
C’est pour m’accompagner dans ce sens que je me suis arrêtée sur les contes populaires slaves. Ils évoquent souvent pour moi l’abandon et le chemin vers la transformation. Inspirée par l’écriture de Joël Pommerat (surtout son Pinocchio pour le jeune public), ainsi que par l’univers sombre et poétique d’Etienne Saglio (notamment Le Bruit des Loups), je commence mon questionnement sur l’enfance de nos jours.
Dans la réécriture que je propose, Vassilissa emprunte l’image d’un enfant de la société actuelle, avec tous ses désirs et problématiques. Elle s’échappe de son foyer dans la quête de son indépendance et de sa liberté. Le questionnement des relations et des rapports de force familiaux, se pose alors comme partie intégrante de son histoire.
Ce voyage, c’est un chemin du refus à la compréhension. C’est un chemin plein de doutes et de négociations. En traversant ce chemin avec elle, peut-être pourra-t-on aussi mieux se comprendre...
Valeriya Budankova
Ma collaboration avec Valeriya Budandova et la Cie Disrupt, commencée il y a maintenant 3 ans, a permit à mon travail d’évoluer considérablement.
La composition musicale pour le théâtre reste l’espace de création que je préfère, car les idées et la méthode de travail que je peux apporter au projet sont toujours en relation étroite avec le travail au plateau. L’univers sonore réagit alors très sensiblement et très rapidement à la direction du comédien et du metteur en scène. Pour le projet Vassilissa, nous fonctionnons en équipe réduite, et cette relation entre le plateau et l’univers sonore n’en est que plus intime.
Comme j’en ai l’habitude, je souhaite prendre en charge tous les aspects du son : la composition musicale à proprement parler, mais également le travail d’enregistrement, la réalisation de la conduite technique ainsi que le système de création et de diffusion sonore. Pour ce projet, le travail du son m’est apparu au fil des répétitions comme une composante majeure du spectacle. Tout d’abord dans la façon d’aborder la narration : Vassilissa s’exprime au travers des micros présent sur scène, car pour prendre la parole, elle se sert de ce filtre. Le son qui nous parvient est enregistré, ou bien transformé par la diffusion sonore.
D’autre part, le spectacle me parle avant tout - et j’espère qu’il le fera pour chaque spectateur - de mon enfance, et a provoqué en moi le désir d’évoquer grâce à l’univers sonore une certaine époque musicale de ma jeunesse. Et parce que Vassilissa se retrouve à un moment difficile de sa vie, les sonorités s’accorderont à créer une ambiance sombre et froide, mais qui pour autant ne se limiteront pas à l’illustration. Créée à partir de sons synthétiques, de claviers et d’atmosphères aux sonorités électroniques, la musique pourra alors servir à poser le décor de Vassilissa. Mais elle servira également à accompagner le passage aux espaces évoqués par la narration, et ainsi à transporter le comédien tout autant que le spectateur le long du chemin de cette jeune fille un peu perdue...
Fabrice Albanese
Adaptation
Valeriya BudankovaMise en scène
Fabrice AlbaneseAvec
Valeriya BudankovaCréation son,
régie son
Fabrice Albanese
Création vidéo,
régie vidéo
Fabrice Albanese
Scénographie et construction décor
Yves GuérutCréation et régie lumière
Fanny PezzagnaScénographie
La scénographie a été réalisée par Yves Guérut assez tôt dans l’avancement du projet. La compagnie a pensé Vassilissa dés le début comme un spectacle réunissant les deux univers qu’elle souhaite explorer : celui du son et celui de la vidéo. Nous voulions un spectacle a michemin entre théâtre et performance numérique.
La structure en métal, asymétrique et occupant la totalité de la largeur de l’espace scénique, soutiendra les 3 écrans de vidéo-projections qui permettront d’accompagner la narration entre réel et fiction.
Création vidéo
Grâce au dispositif scénique, il devient possible de faire naître différents mondes, et d’amener à la vie les situations dans lesquelles se trouve Vassilissa, autant que celles qu’elle imagine. L’espace se multiplie, et peut basculer aussi vite qu’un changement de lumière.
Dans la réflexion autour de l’image, le style “comics”, ou bande-dessinée, s’est à son tour imposé. En se focalisant sur le rendu des ombres et de la lumière, il permet tout d’abord un certain minimalisme graphique, et de créer des environnements simples, mais également de se représenter les protagonistes qui se succèdent - ombres, fantômes, doubles...
La création d’images renvoyant à la bande dessinées ou au jeu vidéo illustreront les aller-retour de la jeune fille entre sa situation réelle et sa propre réecriture.
Création Musicale
La création musicale et sonore soutiendra l’apparition de plusieurs personnages au plateau.
Au plateau, Vassilissa s’exprime au travers de micros, lui permettant de narrer son histoire, tantôt de son point de vue, tantôt de celui des autres protagonistes. Un stand à cours du plateau - avec micro, pédales d’effets et même un theremin - est là pour enregistrer sa voix ou bien lui permattre de lancer des sons.